Nous nous penchons cet après-midi sur l'impact concret du Brexit sur les flux de personnes et de marchandises entre la France et le Royaume-Uni. Ce sujet met en jeu l'un des principes fondateurs du marché unique : la liberté de circulation. Cet objectif, fixé dès le traité de Rome, a connu une traduction progressive. Ce sont d'abord les marchandises qui ont circulé librement, parallèlement à la mise en place de l'union douanière. La libre circulation des personnes a été étendue peu à peu avant d'être généralisée par les accords de Schengen en 1985. Enfin, la libre prestation de services et la liberté de circulation des capitaux sont venues consacrer le marché intérieur sans frontières à partir de 1990.
Aujourd'hui, nos économies sont enchevêtrées. L'enjeu n'est pas seulement l'interdépendance économique entre la France et le Royaume-Uni, mais plus largement celle entre le Royaume-Uni et les États du continent européen, puisque beaucoup de flux transitent physiquement par notre pays.
Le Brexit représenterait une régression brutale. Très concrètement, le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne soulève de nombreuses interrogations en termes de transport et de logistique, s'agissant aussi bien des flux de personnes que de marchandises.