Outre l'image que l'Europe donnerait d'elle-même au reste du monde, les conséquences d'un no deal seraient catastrophiques pour le secteur que nous représentons.
Il n'y a rien de pire pour un entrepreneur que l'incertitude. Comme on entend plusieurs sons de cloche aujourd'hui, on ne sait pas très bien comment informer nos entreprises. C'est à la fois difficile et frustrant, car celles-ci sont pour la plupart des PME, et non de grosses entreprises qui, par nature, sont davantage aptes à se défendre. Ce Brexit aura un coût important pour les PME françaises et européennes.
Le facteur humain compte beaucoup pour nous. D'abord, il faut penser à tous ces conducteurs qui risquent d'être bloqués dans une file, sans pouvoir s'alimenter ou se rafraîchir. Hélas, il y a aussi la question des migrants, évoquée par M. Pourquery de Boisserin.
Dans le transport routier de marchandises, il n'y a pas qu'un seul métier, il en existe plusieurs : on ne transporte pas de la même manière des déchets, des voitures et des animaux vivants. Chaque type de transport a sa spécificité. J'insiste sur ce point car, en cas de Brexit, nous aurons vraiment besoin de temps pour nous réorganiser.
Pour nous, les questions les plus importantes restent celles du rétablissement des contrôles douaniers et des documents de transport. M. Pourquery de Boisserin vient de déclarer que la France serait prête à temps en ce qui concerne les infrastructures à construire et qu'il y aurait suffisamment de parkings ; la FNTR, pour sa part, a des doutes sur le sujet.