Monsieur Grumiaux, je suis gêné par certains de vos propos, qui me semblent un peu caricaturaux. Vous n'êtes pas devant les adhérents de la FNTR, mais devant des parlementaires, qui cherchent à travailler sur les hypothèses encore sur la table, même si celle d'un non-accord est clairement la plus probable. En tant que parlementaires français, nous nous soucions de défendre les intérêts de notre pays, celui des ports comme celui des transporteurs routiers.
Nous travaillons depuis longtemps sur l'hypothèse du Brexit et avons beaucoup auditionné. Je n'ai rien appris de nouveau dans votre intervention. Vous faites évidemment votre travail en nous expliquant les problèmes que rencontreront les sociétés de transport, mais vous devez savoir que nous sommes conscients de ces difficultés et que nous sommes prêts à vous aider.
Vos homologues britanniques évoquent les mêmes problèmes que vous et sont affolés tout comme vous des formalités administratives et de la hausse des coûts annoncées. Ils ont les mêmes appréhensions, mais sont peut-être un peu moins caricaturaux.
Comment vous aider ? N'oubliez pas que ce ne sont pas des relations bilatérales.
Seuls deux ports ont un statut national, alors que neuf sont concernés, plus deux ou trois plus petits. Il ne faudra pas que l'État n'aide financièrement que ces deux ports - même s'ils représentent presque 70 % du trafic - ni qu'il renvoie le bébé aux régions et aux chambres de commerce et d'industrie. L'État a une responsabilité dans les travaux d'aménagement qu'il faudra faire. Soyons optimistes et espérons que chacun fasse preuve d'intelligence et de souplesse dans les premiers temps - mais vous avez raison de dramatiser la première période.