Intervention de Jean-François Copé

Réunion du 21 juillet 2008 à 15h30
Projet de loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la ve république — Explications de vote

Jean-François Copé :

Le Président de la République vient encore de vous donner de nouvelles garanties en matière de temps de parole dans les médias, de refonte de la carte électorale, de droit d’amendement. Malgré cela, à gauche, on cherche encore et encore des raisons de dire non.

D’abord, on nous dit que c’est trop tard. Mes chers collègues, qu’est-ce qui est trop tard ? Le vote ? Il aura lieu dans quinze minutes. Nous avions les uns et les autres tout le loisir de nous poser les questions essentielles.

Ensuite, on nous dit que cette réforme n’intéresse pas les Français. Mais regardons les choses lucidement. Ce n’est pas cette réforme qui n’intéresse pas les Français, mais le Parlement. Et pour cause : ils connaissent bien la politique, ils connaissent bien le fonctionnement de nos institutions, ils savent que c’est le Président de la République qui détient les vraies clés du changement, ils savent qu’au Parlement, c’est beaucoup trop rarement l’essentiel qui est en jeu. Voilà pourquoi ils finissent par considérer l’Assemblée nationale et le Sénat comme deux théâtres où, depuis cinquante ans, dans les mêmes décors, majorité et opposition jouent la même pièce, en échangeant parfois les rôles quand il y a alternance.

Disons-le clairement : cette pièce commence à ennuyer tout le monde. Elle lasse les acteurs comme les spectateurs, avec une mise en scène qui a sérieusement vieilli.

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