Intervention de Bruno Sido

Réunion du 30 mai 2023 à 14h30
La france rurale face à la disparition des services au public — Débat interactif

Photo de Bruno SidoBruno Sido :

Madame la ministre, dans la France rurale, les Français ont de plus en plus de difficultés à se faire soigner, soit parce qu'il n'y a pas assez de médecins, soit parce qu'il n'y en a plus. Dans les hôpitaux, certains services ferment par manque de personnel.

Dans la France rurale, les Français ne peuvent plus se rendre dans les trésoreries, qui ont fermé leurs portes dans une logique d'économie budgétaire, afin de privilégier la dématérialisation. Mais cette réponse ne peut pas être satisfaisante, alors même que 20 % des Français ne peuvent pas se servir du numérique.

Dans la France rurale, en matière d'éducation, la diminution du nombre d'élèves dans les écoles provoque la fermeture de nombreuses classes, voire d'écoles entières.

Pourtant, depuis la rentrée de 2019, conformément à l'engagement du Président de la République, aucune fermeture d'école ne peut intervenir sans l'accord du maire.

De fait, nous sommes aujourd'hui face à une véritable contradiction. En effet, les maires souhaitent ardemment conserver leurs écoles, ce qui est bien compréhensible, mais ils n'ont plus toujours cette compétence. En effet, c'est bien souvent l'intercommunalité qui gère les affaires scolaires.

Les maires veulent avoir leur école ; les intercommunalités, elles, souhaitent diminuer les coûts de fonctionnement, en frais de personnel et en chauffage. Aussi, face à la baisse du nombre d'élèves dans les écoles rurales, leurs élus sont en train de créer une fausse solution, celle de créer ce que j'appelle des écoles de Parténia, sans professeurs ni élèves.

Ainsi, madame la ministre, que valent les promesses de l'État d'assurer l'égalité des services au public entre tous les Français ?

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