Intervention de Bruno Retailleau

Réunion du 31 mai 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation dans le haut-karabagh

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Madame la Première ministre, c’est à vous que je veux m’adresser, et, à travers vous, au Président de la République, pour soutenir dans cet hémicycle une cause juste, celle d’un petit peuple oublié qui a été victime d’un génocide voilà plus d’un siècle. Ce peuple est de nouveau aux prises avec une tentative d’épuration ethnique, culturelle et religieuse.

Comme vous le savez, depuis près de six mois, l’Azerbaïdjan bloque le corridor de Latchine, qui relie le Haut-Karabagh à l’Arménie, transformant ainsi ce petit territoire en prison à ciel ouvert.

Le 22 février, la Cour internationale de justice a sommé l’Azerbaïdjan de lever ce blocus qui met en danger la vie de 120 000 Arméniens, dont 30 000 enfants. C’est dans ce contexte que l’Arménie, défaite par la guerre des 44 jours, le sabre sous la gorge, sa souveraineté désormais mise en jeu, son intégrité territoriale menacée, pourrait envisager d’abandonner le Haut-Karabagh.

Dans ces conditions, madame la Première ministre, je voudrais vous poser deux questions, auxquelles, dans un geste transpartisan, j’associe mon collègue Gilbert-Luc Devinaz, qui préside le groupe d’amitié France-Arménie.

La France a toujours fait du principe d’autodétermination des peuples un principe cardinal de toute sa politique étrangère, notamment s’agissant du Haut-Karabagh. Est toujours le cas ?

L’épuration ethnique n’a jamais été aussi imminente. Qu’allez-vous faire pour l’empêcher ?

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