Mesdames, messieurs les sénateurs, madame la sénatrice Nathalie Goulet, la lutte contre la fraude sociale, comme la lutte contre la fraude fiscale, est fondamentale. Quand on parle de lutter contre la fraude sociale, on parle tout simplement de garder le contrôle sur notre modèle social, en retrouvant la maîtrise de ce que l'on donne et de la qualité de bénéficiaire.
Madame la sénatrice, je voudrais commencer ma réponse en vous remerciant, vous qui avez travaillé depuis de nombreuses années sur ce sujet. Vous avez ainsi rédigé un rapport très important en 2019 avec ma collègue Carole Grandjean, qui était députée à l'époque. Vous avez également participé au groupe de travail que j'ai mis en place pour l'élaboration de ce plan, dont plusieurs mesures viennent directement de propositions que vous aviez faites. Je n'en citerai qu'une : à partir du 1er juillet prochain, nous ne verserons plus d'allocations sociales sur des comptes bancaires étrangers. C'est vous qui aviez fait cette proposition et nous l'avons reprise.
(Mêmes mouvements.) Enfin, il y a des obstacles pratiques : les syndicats de médecins disent eux-mêmes dans le rapport qu'ils s'y opposent. Par ailleurs, si vous êtes cloué au lit, ce sera compliqué d'envoyer un proche chercher vos médicaments à la pharmacie, car il faudra donner vos empreintes.