Ma question s'adresse à Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Une fois n'est pas coutume, je voudrais, dans cet hémicycle, parler d'amour.
« L'amour en général passe par l'amour de la langue, qui n'est ni nationaliste ni conservateur, mais qui exige des preuves. Et des épreuves. On ne fait pas n'importe quoi avec la langue. » §Ces mots de Jacques Derrida sont repris par le ministre de l'éducation nationale Pap Ndiaye dans son rapport au Parlement sur la langue française.
Pourtant, le 10 mai 2023, à l'université Lyon-II, l'énoncé d'un examen de licence en droit était rédigé dans un langage inclusif excessif par son intégrisme – « touz », avec un « z », à la place de « tous » ; « als » pour « ils » ou « elles » ; mais aussi « professionnæls », « appelæ », « reconnux », « ouvertx » – et assez incompréhensible.
Pourtant, la langue de la République est le français, essentiel à notre lien social.
Pour Michelet, l'identité de la France, c'est même sa langue. D'ailleurs, à l'article 2 de la Constitution, il est écrit : « La langue de la République est le français. »
Tous les citoyens ont ainsi le droit démocratique garanti par la loi de recevoir une information et de s'exprimer dans leur langue.