Monsieur le sénateur Jacques Fernique, je comprends votre inquiétude face à la fermeture du site de Saint-Jean-de-Maurienne.
Le Gouvernement est pleinement engagé pour atteindre les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés en matière de décarbonation, et le soutien au rail en est l’une des composantes essentielles.
Comme vous l’avez souligné, cette fermeture est liée au projet Lyon-Turin, plus spécifiquement au raccordement du nouveau tunnel de base au réseau ferré national à Saint-Jean-de-Maurienne. Celui-ci nécessite la construction d’ouvrages occupant toutes les emprises ferroviaires de la gare, dont les voies de service que vous évoquez.
Le déménagement de l’activité de fret, basculée vers Saint-Avre, a été préparé depuis 2015 entre SNCF Réseau et Fret SNCF, qui est le seul utilisateur du site. La capacité disponible en gare de Saint-Avre a été dimensionnée en conséquence pour absorber le trafic existant, mais d’éventuels besoins complémentaires pourraient également être traités en mobilisant des voies disponibles sur d’autres sites de la ligne.
Le projet Lyon-Turin a notamment pour objectif de permettre un report modal significatif du trafic transalpin des poids lourds vers le rail. Il est donc positif pour le développement du fret ferroviaire, un secteur pour lequel nous allons renforcer le soutien public.
Comme le ministre délégué chargé des transports l’a annoncé cette semaine, l’État augmentera ainsi de 30 millions d’euros le montant des aides à l’exploitation à partir de 2025 et ce jusqu’en 2030, portant le tout à près de 330 millions d’euros, contre moins de 100 millions d’euros avant 2020.
Par ailleurs, nous mettrons en œuvre pour ce secteur un programme d’investissement spécifique de 4 milliards d’euros d’ici à 2032, dont le montant sera pris pour moitié sur des crédits d’État et sera aligné sur les besoins du secteur.