Intervention de Georges Patient

Réunion du 1er juin 2023 à 10h30
Questions orales — Création d'un crous autonome en guyane

Photo de Georges PatientGeorges Patient :

Monsieur le ministre, sur les trente académies de France, la Guyane et Mayotte sont les seules à ne pas avoir de centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous).

Il est plus que temps pour la Guyane d’être dotée, non pas d’une antenne locale dépendant des Antilles comme aujourd’hui, mais de son propre Crous, autonome et de plein exercice, à l’instar de son rectorat et de son université.

Il s’agit d’une évolution naturelle au regard de l’augmentation des effectifs étudiants – ces derniers étaient 6 000 l’année dernière, soit le double d’il y a dix ans –, qui suit le rythme de la croissance démographique exponentielle de la population guyanaise.

Il s’agit aussi et surtout d’une demande unanime, légitimée par un réel besoin de prise en compte des problèmes spécifiques des étudiants de l’université de Guyane, qui n’est pas satisfait aujourd’hui, avec une gouvernance installée en Guadeloupe, au sein de laquelle la Guyane est faiblement représentée.

Ainsi, au conseil d’administration du Crous Antilles-Guyane, la collectivité territoriale de Guyane n’est présente qu’un an sur trois, et, sur les sept représentants étudiants, un seul est élu de Guyane.

En conséquence, les problèmes des étudiants guyanais, loin d’être ceux des étudiants antillais, sont peu abordés, voire ne le sont pas. Avec un PIB par habitant de 16 000 euros en Guyane, contre 25 000 euros aux Antilles, et un niveau de précarité plus grand, nos étudiants guyanais sont pourtant plus demandeurs d’aides sociales et d’accompagnement.

Ils sont 2 000 boursiers, dont 80 % relèvent de l’échelon 7, le plus élevé. Aussi ont-ils besoin d’un suivi renforcé, plus adapté qu’il ne l’est actuellement. Cela n’est possible que par la création d’un Crous de Guyane, comme cela a été le cas, en 1977, pour la Corse, qui compte pourtant moins d’étudiants que la Guyane.

Monsieur le ministre, il ne reste plus au Gouvernement qu’à donner son feu vert !

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