Voyageons un peu : quel est le point commun entre les villes de Nancy, Bordeaux, Caen, Lorient, Épinal, Cambrai, Le Mans, Amiens, Toulouse, Le Havre, Lyon, Avignon et La Roche-sur-Yon ? Dans toutes ces villes, l’hôpital public a rendu le parking payant pour les patients, leurs familles et, dans certains cas, leur personnel.
Désormais, pour se garer sur le parking de l’hôpital public de Nancy, au-delà des trente premières minutes gratuites, il faut débourser 6 euros pour une heure, 18 euros pour deux heures et 30 euros pour trois heures !
C’est une question importante pour le personnel de santé qui travaille dans ces hôpitaux, avec des horaires irréguliers, souvent tard le soir et tôt le matin, ce qui rend impossible l’utilisation des transports en commun.
C’est une question tout aussi importante pour les patients et leurs familles. En plus du coût élevé du carburant et de celui des dépassements d’honoraires qui rendent les soins de santé onéreux, cette charge financière supplémentaire peut être pénalisante pour les familles, déjà éprouvées par des situations médicales difficiles.
Fort de votre expérience de médecin hospitalier, je suis certaine, monsieur le ministre, que vous êtes conscient que de nombreux patients souffrant de maladies chroniques ou en situation de handicap doivent se rendre à l’hôpital tous les mois, toutes les semaines, voire tous les jours, pour des soins et des traitements, et que le coût de stationnement peut devenir un frein, voire un stop à l’accès aux soins, ainsi que me l’ont rapporté de nombreux élus de mon territoire.
Au cours d’une interview à BFM TV, vous avez reconnu que cette situation était problématique, tout en bottant en touche sur les solutions. Vous avez déclaré ne pas vouloir vous occuper de la question des parkings, parce que votre priorité est de redresser l’hôpital public.
Toutefois, pour redresser l’hôpital public, il faut passer par la case budget. Monsieur le ministre, ne fermez pas les yeux sur la dérive induite par le coût prohibitif du stationnement privé – bons de transport et consultations chez le médecin –, qui aura nécessairement un impact sur les comptes de la sécurité sociale !
Monsieur le ministre, quelles mesures envisagez-vous pour maintenir ou rétablir l’accès gratuit au parking des hôpitaux pour le personnel, les patients et leurs familles ?