Le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine porte un projet de création d’une cinquième école nationale vétérinaire, à Limoges.
L’objectif principal est de répondre à la déprise vétérinaire en zone rurale. Première région agricole d’Europe et de France, la Nouvelle-Aquitaine souffre en effet d’une chute de près de 20 % en cinq ans du nombre de vétérinaires spécialisés en animaux de rente, et elle n’est pas la seule région dans cette situation.
En second lieu, le choix d’implanter cette nouvelle école à Limoges permettrait d’ouvrir, en s’appuyant sur les facultés de médecine et de pharmacie de l’université de Limoges, un pôle de recherche unique en France dans les domaines de la médecine vétérinaire et humaine.
Cette démarche s’inscrit dans la logique de la stratégie One Health, portée par la région, de manière à repenser l’approche sanitaire de la santé humaine et animale de façon globale – c’est d’autant plus utile au regard de la récente pandémie.
Il s’agit d’organiser un écosystème fédérant les praticiens vétérinaires, les formations universitaires, les laboratoires de recherche et les entreprises leaders du secteur.
La future école vétérinaire serait innovante à plus d’un titre : école publique avec classe préparatoire intégrée aux cinq années d’études, recrutement drainant de nouveaux profils issus du monde agricole et rural, approche pédagogique innovante ouverte sur la pratique.
La région Nouvelle-Aquitaine est prête à financer une partie de l’implantation de la nouvelle école, mais a naturellement besoin du soutien de l’État pour concrétiser ce projet. Or, à ce jour, aucune avancée n’a été obtenue, et le projet semble, hélas, au point mort.
L’État entend-il s’engager clairement dans ce projet essentiel pour la Haute-Vienne et la région Nouvelle-Aquitaine ?