Monsieur le sénateur, vous m’interrogez sur le projet de création d’une école vétérinaire. C’est l’une des voies explorées par le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine et par son président Alain Rousset pour lutter contre la désertification vétérinaire.
Au niveau national, pour faire face à ce problème, nous avons réformé les études vétérinaires et ouvert un concours post-bac pour permettre à des jeunes, notamment ruraux, d’accéder à ces études.
Nous avons adopté un plan de renforcement des quatre écoles nationales vétérinaires existantes et créé une école vétérinaire privée en 2022.
Nous avons instauré des stages tuteurés en milieu rural de dix-huit semaines – c’est un élément d’attractivité – et mis en œuvre un plan de soutien à l’installation et au maintien des vétérinaires dans les zones rurales – les expérimentations qui ont eu lieu sont prêtes à être étendues et c’est plutôt efficace. En tout cas, nous essayons d’anticiper sur ce sujet, qui demeure largement devant nous.
Concrètement, à l’horizon de 2030, quelque 840 vétérinaires seront formés chaque année en France, soit 75 % de plus qu’en 2017.
J’ai évoqué le projet de Nouvelle-Aquitaine avec le président Rousset et j’ai missionné le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) de mon ministère. La temporalité que j’ai fixée est connue : d’ici à la fin d’année. Le calendrier de cette étude dont j’ai pris l’initiative est respecté.
Il s’agit de documenter les besoins et voir si cette école pourrait y répondre, en premier lieu en étudiant la démographie vétérinaire, en second lieu en envisageant les moyens de faciliter et de sécuriser l’installation des jeunes diplômés dans la profession et dans les territoires concernés – Limoges et son environnement –, en troisième lieu en examinant l’opportunité financière et juridique de la création d’une telle école.
La décision ministérielle sera prise sur la base de cette étude du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux. Vous le savez, je suis attentif aux observations du président Rousset et aux questions de démographie vétérinaire.
Si nous devions installer une école vétérinaire, il faudrait le faire dans des conditions viables et en lui permettant de répondre aux enjeux de démographie vétérinaire. Telle est la mission confiée au CGAAER, dont j’attends les conclusions d’ici à la fin de l’année.