Intervention de Marc Fesneau

Réunion du 7 juin 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Grippe aviaire

Marc Fesneau, ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire :

Monsieur le sénateur Brisson, je vous remercie de votre question, qui me permet de faire le point sur ce sujet.

Le 14 mars dernier, nous imaginions être sortis de l'épisode de grippe aviaire des années 2022 et 2023 : il n'y avait plus de cas avéré et, de ce fait, un certain nombre de mesures sanitaires ont été levées.

Je rappelle que ces dispositions ont particulièrement bien fonctionné dans votre région de Nouvelle-Aquitaine : grâce au plan Adour de dédensification dans les zones les plus touchées, le nombre de foyers de grippe aviaire a été réduit à 28, contre 361 l'année dernière. On peut donc dire que ces mesures ont porté leurs fruits.

Malheureusement, vous l'avez indiqué, au début du mois dernier, nous avons assisté à la résurgence du virus, tout d'abord dans le Gers, puis dans les Pyrénées-Atlantiques et dans les Landes. L'heure est donc de nouveau à la désespérance.

Face à cette situation, nous avons eu recours aux mesures classiques. Dans les élevages infectés, nous avons procédé à des abattages. Dans d'autres cas, nous avons mis en œuvre la dédensification. Nous avons également opté pour des abattages sanitaires en dehors de ces périmètres.

Vous insistez avec raison sur la désespérance, y compris économique, de nos éleveurs. C'est pourquoi nous travaillons et continuons de travailler, non seulement pour accélérer le versement des indemnités dues, mais aussi pour que, face aux nouveaux cas apparaissant dans cette région, l'indemnisation soit plus rapide.

Enfin, vous m'interrogez au sujet de la vaccination. Nous avons dit que nous serions en mesure de mener des expérimentations à partir du mois de juin 2022, une fois les autorisations européennes obtenues : nous avons été au rendez-vous.

Nous avons dit que nous expérimenterions jusqu'au mois de mars : nous avons été au rendez-vous. Le calendrier a été tenu.

J'ai dit que, à l'automne prochain, nous vaccinerions les animaux, en particulier les palmipèdes, car ce sont eux qui sont les plus touchés : nous serons au rendez-vous.

J'entends l'impatience qui s'exprime : elle se nourrit de la désespérance des éleveurs, qui subissent parfois leur second ou leur troisième épisode de grippe aviaire. Néanmoins, j'insiste sur les précautions que suppose un tel travail. Nous avions besoin que le vaccin soit qualifié : c'est chose faite depuis quelques jours. Nous avons effectué des précommandes, afin d'accélérer le processus, et nous serons bien au rendez-vous de l'automne.

Si nous pouvons accélérer encore un peu plus, nous le ferons, mais il faut procéder en bon ordre, pour s'assurer que, d'un point de vue sanitaire, ce travail est mené dans de bonnes conditions.

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