Peut-être, mais je suis chargé de défendre des intérêts qui sont aussi ceux de la justice. Et je vous précise au passage que cela n'a rien d'infamant d'être ministre de l'intérieur, pas plus que ça ne l'est d'être avocat, madame la sénatrice.
Je vous fais observer d'ailleurs qu'il aurait suffi à la gauche de rendre la présence de l'avocat obligatoireétait aux manettes. Or ce n'est pas le choix que vous avez fait ! C'est tout de même extraordinaire !
À d'autres moments, vous m'avez déjà reproché d'être avocat, mais pour d'autres raisons.
Il y a un droit : le gardé à vue peut faire appel à un avocat. Nous nous en félicitons tous. C'est une très grande avancée qui nous vient de Strasbourg. Il me paraît utile de le rappeler en ces temps où il y a de plus en plus d'eurosceptiques ; pour le coup, ce n'est évidemment pas vous que je vise, madame la sénatrice.
Je suis navré de vous signaler qu'un garde des sceaux se soucie aussi des risques de blocage du système ; ce n'est pas la préoccupation du seul ministre de l'intérieur.