Puisque nous en sommes à l'heure des suppliques, je souhaite revenir sur le sous-amendement n° 284, que nous avons déposé sur l'amendement n° 279. Il s'agit de la protection des journalistes.
Sur ce sujet complexe, la pédagogie de la rapporteure et du garde des sceaux en termes de différence entre géolocalisation, captation de son et d'images, était bienvenue.
Je pense, madame la rapporteure, que dans votre amendement n° 279, vous faites une confusion entre les lieux et les personnes ; il est ainsi possible de protéger les députés et les sénateurs, mais non pas les journalistes.
Votre erreur consiste à considérer qu'un journaliste travaille assis dans un bureau situé dans une entreprise de presse. C'est méconnaître la réalité de cette profession ! Par ailleurs, certains de ces professionnels, qui sont freelance, travaillent pour plusieurs organes et ne se rendent jamais dans une entreprise de presse.
Vous assumez donc l'idée de ne pas protéger les journalistes de la captation de son et d'images, ce qui est une atteinte formelle à la liberté d'informer, c'est-à-dire une liberté qui est constitutionnelle, monsieur Bas !