Je tiens à rappeler à mon tour le rôle fondamental, dans nos collectivités, des secrétaires de mairie. Ces derniers sont les bras droits des maires et doivent faire preuve, au quotidien, de nombreuses compétences. Pourtant, d'ici à 2030, un tiers des actuels secrétaires de mairie seront à la retraite et les maires se trouveront démunis, en particulier en milieu rural.
Si les fonctions de secrétaire de mairie exigent une grande polyvalence et des compétences plurielles, ce métier n'en demeure pas moins invisible ; ceux qui l'exercent aspirent à une réelle reconnaissance.
Tout d'abord, il est évident que la dénomination doit être changée pour que la fonction soit mieux reconnue : le titre de secrétaire général de mairie conviendrait très certainement mieux.
Mais le plus important demeure la revalorisation de ce métier. En effet, 60, 5 % des secrétaires de mairie occupent actuellement des postes d'agents de catégorie C, ce qui ne correspond aucunement à la réalité du métier.
Il est donc important que ces agents puissent valider leurs acquis pour passer de la catégorie C à la catégorie B sans passer de concours, et que les différences de traitement entre titulaires et non titulaires soient gommées.
Des grilles d'indemnisation propres pourraient être mises en place, en adéquation avec le degré de responsabilité et les multiples savoir-faire de ces agents. La création du Rifseep a certainement comblé une partie des lacunes de la grille indiciaire de la fonction publique, avec l'augmentation du Smic, mais cela ne suffit pas.
Les secrétaires de mairie doivent être davantage accompagnés pour se former tout au long de leur carrière, la forte évolution normative induisant inévitablement une technicité accrue.
Ces professionnels sont impliqués et ne comptent pas leur temps. Ayant le droit de travailler 40, 25 heures par semaine, ils dépassent bien souvent les 35 heures hebdomadaires. Or les heures supplémentaires ne sont pas prises en compte – et c'est important, nous venons d'avoir un débat sur le sujet – pour le calcul de leur retraite, tout comme 80 % du Rifseep.
Il est donc important de répondre aux attentes de nos secrétaires de mairie ; ne les décevons pas une nouvelle fois !