Je voudrais abonder dans le sens de notre collègue Cédric Vial. Certaines des tâches des secrétaires de mairie relèvent de la conception, voire de l'encadrement. Cela justifie que davantage de personnels de catégorie A soient recrutés, y compris dans les plus petites communes. À chacun son exemple : je pense à une commune d'une zone industrialo-portuaire dont les enjeux d'aménagement industriel sont considérables et qui a donc besoin de compétences.
De nombreuses secrétaires de mairie de catégorie B doivent poursuivre leur carrière pour atteindre la catégorie A, voire plus. Monsieur le ministre, pourquoi refuser une telle évolution ?
Je m'inquiète : au sein des mesures que vous avez récemment annoncées, outre la revalorisation de 1, 5 % du point d'indice – jugée unanimement insuffisante –, vous envisagez des primes que vous dites ciblées, sur les catégories C et B. Mais tout cela risque d'écraser la grille. Certes, quelques agents de catégorie C pourront progresser en catégorie B ; on peut également attendre quelques modestes améliorations salariales pour les personnels de catégories B et C, mais pas pour ceux de la catégorie A.
C'est une sorte de cadeau empoisonné pour demain, car après la catégorie B, il n'y aura plus de progression salariale possible en catégorie A. Le problème de pouvoir d'achat que vous prétendez régler aujourd'hui se reposera avec force demain en raison de l'écrasement de la grille. Pourquoi proposer de telles mesures ?