Intervention de Sabine Van Heghe

Réunion du 7 juin 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Harcèlement scolaire

Photo de Sabine Van HegheSabine Van Heghe :

Monsieur le président, mes chers collègues, combien faudra-t-il encore de Lindsay, de Lucas, de Channel et de Dinah pour que l’on s’attaque réellement au harcèlement scolaire ?

Aujourd’hui, l’émotion est forte et la vague d’indignation nous submerge tous. Mais demain, qu’en sera-t-il ? La question du harcèlement risque de retomber dans l’oubli, pendant que des jeunes continueront de souffrir.

Monsieur le ministre, je vous ai rencontré en février dernier avec ma collègue Colette Mélot. Vous sembliez alors très mobilisé et soucieux d’avancer vite et avec force sur le sujet, de mettre en place certaines mesures issues du rapport d’information sénatorial et de veiller à l’application du programme de lutte contre le harcèlement à l’école (pHARe) sur tout le territoire.

Or je constate sur le terrain des disparités d’un établissement à l’autre : le climat est apaisé et les faits de harcèlement contenus et traités là où l’équipe éducative et les services académiques se sont saisis des dispositifs, mais cela se passe mal là où cette question n’est pas une priorité, quand les moyens manquent ou lorsque l’on préfère le « pas de vague ».

En outre, le programme pHARe n’est pas toujours appliqué ou, pire, n’est pas connu dans de nombreux établissements. Les associations engagées sur ce sujet se voient refuser l’accès à certains collèges, au motif que tout va bien. Tout cela est inadmissible et ne peut plus durer !

Monsieur le ministre, avez-vous enfin l’intention de rendre obligatoire l’application des dispositifs existants ?

Vous déciderez-vous à augmenter les moyens de contrôle de la mise en œuvre effective des mesures par un renforcement des recrutements des personnels éducatifs et médico-sociaux qui manquent cruellement ?

Entendez-vous renforcer la formation des enseignants et des personnels à la prévention, à la détection et au traitement du harcèlement ?

Comment améliorer la coordination entre les services de l’éducation nationale, de la police et de la justice, afin que la parole de l’enfant soit prise en compte et qu’il soit et se sente protégé ?

Enfin, comment comptez-vous contraindre les réseaux sociaux à la modération effective du flux d’information en circulation et à la publication de messages d’alerte à destination du jeune public ?

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