Étant le seizième intervenant, je sais que beaucoup a déjà été dit par mes collègues, évidemment.
Je souhaite, moi aussi, attirer votre attention sur les enjeux liés aux communes rurales.
Nous assistons à un regain d'intérêt de nos concitoyens pour ces territoires. Certains font le choix de s'y installer pour profiter d'une meilleure qualité de vie.
La petite commune n'est pas un modèle dépassé. Elle a encore de l'avenir dans notre République, en permettant, tout d'abord, son développement et en facilitant l'aménagement local. Les maires attendent plus d'aide pour conduire leurs projets et moins de complexités, engendrées par tous les schémas exigés, dont ils espéreraient même la suppression ! Le ZAN, par exemple, est une source d'inquiétude supplémentaire.
Ensuite, en ce qui concerne le maintien des services publics, on constate que les bureaux de poste, les écoles et divers guichets continuent de fermer. L'implantation des maisons France Services ne suffira pas pour résoudre tous les problèmes, d'autant plus qu'elles représentent un reste à charge financier important pour les collectivités.
Enfin, le Sénat le rappelle souvent : il faut redonner de l'autonomie financière aux communes. À la suite de la suppression du levier fiscal, que vous avez décidée, peu de collectivités arrivent à dégager suffisamment de budget pour investir.
Cette forme de tutelle déguisée est très dure à vivre pour les élus locaux, qui perdent leurs pouvoirs au bénéfice d'un grand mouvement de recentralisation qui ne dit pas son nom.
Madame la ministre, pouvez-vous nous indiquer l'état de vos réflexions sur ces sujets primordiaux pour les communes de France ?