Ma question, à laquelle j’associe ma collègue Marie-Arlette Carlotti, s’adresse à Mme la ministre de l’Europe et des affaires étrangères.
Madame la ministre, alors que la guerre se poursuit en Ukraine et que les populations civiles continuent d’y vivre sous les bombardements incessants, je m’interroge sur la stratégie du Gouvernement pour ce qui concerne l’accompagnement à la nécessaire reconstruction de ce pays ami.
Ces derniers mois, les bombardements russes ont spécifiquement ciblé les infrastructures civiles. Le barrage de Kakhovka en est, malheureusement, le dernier exemple en date.
Ces bombardements désorganisent le pays, affectent le quotidien de millions d’Ukrainiens, amoindrissent leurs conditions de résistance et soulèvent la question de la reconstruction.
S’il a apporté un soutien financier à l’Ukraine, le gouvernement français n’a pas précisé sa stratégie en matière d’accompagnement des autorités ukrainiennes dans le rétablissement des services essentiels à la vie quotidienne de la population.
Quels secteurs seront concernés en priorité ? Avec quels moyens ? Dans quel cadre ?
Certains pays de l’Union européenne sont d’ores et déjà présents pour appuyer les efforts du gouvernement ukrainien dans de nombreux secteurs d’activité. La France n’est pas, pour l’instant, au rendez-vous.
Des opérateurs nationaux, notamment privés, se sont pourtant dits prêts à s’engager en faveur de ce pays allié, à condition que la zone rouge soit au moins partiellement levée. Cela rendrait possible leur action dans un contexte relativement moins incertain. Est-ce envisagé, et si oui, sous quels délais ?
Je souhaiterais également savoir quel est le mandat donné aux opérateurs publics tels qu’Expertise France ou que l’Agence française de développement (AFD), car à défaut, une action concertée ne sera pas possible.
Madame la ministre, aujourd’hui et, surtout, demain, la France doit et devra être aux côtés du peuple ukrainien !