Ma question s’adressait à M. le ministre de l’intérieur et des outre-mer.
Les jeux Olympiques et Paralympiques se tiendront à Paris du 26 juillet au 11 août 2024 et du 28 août au 8 septembre 2024. Ce rendez-vous est très attendu par nos concitoyens, tant il revêt une dimension populaire et multiculturelle.
Le 23 mai dernier, le ministre de l’intérieur et des outre-mer a signé un protocole pour assurer la sécurité de la cérémonie d’ouverture des Jeux. Au total, 35 000 membres des forces de l’ordre seront mobilisés, qu’ils soient gendarmes, policiers ou agents du ministère des armées. Des agents de sécurité privés et de la ville de Paris compléteront le dispositif. Le ministre a également annoncé le déploiement de 2 800 agents supplémentaires d’ici à l’ouverture des Jeux.
Il ne fait aucun doute que ces décisions sont le fruit d’une évaluation précise des besoins pour une manifestation de cette envergure. Toutefois, l’on commence à craindre dans nos territoires ruraux une probable réquisition complémentaire des agents des services de sécurité publique, qui exercent quotidiennement dans nos brigades de gendarmerie et dans nos commissariats de police.
En conséquence, il pourrait être impossible, durant cette période, faute d’effectifs, d’assurer la protection des événements sociaux, culturels et sportifs dans nos régions, le risque étant même qu’ils ne soient annulés.
Or bon nombre d’associations n’ont pas les moyens financiers de recourir aux services de sociétés de sécurité privées. Quant aux petites communes, elles ne disposent pas de policiers municipaux.
Avant que la flamme olympique ne gagne Paris, elle devrait traverser plus de soixante départements. Vous conviendrez, madame la secrétaire d’État, que cela ne servirait à rien si une partie des Français étaient privés d’un été festif en 2024.
Que prévoyez-vous donc pour garantir l’équilibre territorial des effectifs des services de sécurité publique durant la période des jeux Olympiques et Paralympiques, notamment dans les territoires ruraux ? Les renforts estivaux seront-ils maintenus ? Les pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) ne seront-ils pas déplacés ?