Intervention de Céline Brulin

Réunion du 14 juin 2023 à 15h00
Revalorisation du métier de secrétaire de mairie — Vote sur l'ensemble

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

Nous venons d’ajouter une nouvelle pierre à l’édifice qu’il convient de construire pour revaloriser à la fois le métier et les rémunérations des secrétaires de mairie.

Je ne reviens pas – certains de nos collègues l’ont fait à maintes reprises et dans des termes particulièrement évocateurs – sur le contexte ayant conduit à l’examen de cette proposition de loi. Ce texte laisse effectivement un goût amer aux uns et aux autres, tant ce gouvernement passe son temps à dire qu’il veut transcender les courants politiques, alors qu’en définitive il ne parvient qu’à faire l’unanimité, au Sénat, contre lui. Il aurait fallu s’y prendre autrement pour avancer ensemble.

Il reste du chemin à parcourir. Il me semble par ailleurs que vous ne nous avez pas répondu, monsieur le ministre, sur les raisons pour lesquelles vous refusiez d’accélérer le passage des secrétaires de mairie de la catégorie B vers la catégorie A, enjeu qui me semble pourtant essentiel.

Nous venons de voter la remise d’un rapport sur la formation initiale. C’est véritablement un chantier qui doit tous nous mobiliser, car il s’agit de l’un des principaux facteurs de l’attractivité de cette fonction.

Un travail de « déprécarisation » doit également être engagé. Dans le cadre de la proposition de loi déposée par le groupe CRCE, et en accord avec la rapporteure, le recrutement de contractuels était certes prévu pour pallier la pénurie de fonctionnaires, mais il faut également veiller à travailler en parallèle à un plan de déprécarisation.

Il faut aussi – et certains l’ont très bien dit aujourd’hui – garder à l’esprit la charge financière que peut représenter ce type d’emplois pour de petites communes, qui supportent bien d’autres dépenses sur leurs épaules en ce moment. Il convient de prévoir des mesures de compensation pour que cet objectif puisse se concrétiser dans nos villages.

Derrière tout cela, derrière la reconnaissance légitime du secrétaire de mairie, c’est l’existence même de nos communes qui est en jeu. Certains sont prompts à se tourner vers les communes à chaque nouvelle crise, mais il faut aussi faire en sorte que ces collectivités disposent des moyens de fonctionner.

J’ai coutume de dire que les communes sont le premier, mais souvent aussi – malheureusement ! – le dernier service public dans un certain nombre de territoires : il faut donc les aider à assumer cette prérogative.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion