Si la crise sanitaire a renforcé l’engouement des Français pour la vie en milieu rural, elle n’en a pas pour autant fait disparaître les difficultés du quotidien. Après des années de réduction des guichets de services publics, le sentiment d’abandon persiste. Il est même accentué par les dépenses de carburant ; l’acuité de cette question y est bien plus forte que dans les zones urbaines.
Face à une telle situation, les solutions mobiles sont particulièrement adaptées aux territoires ruraux. Le principe est simple : « Si tu ne peux pas accéder au service public, alors c’est le service public qui viendra à toi ».
Dans l’Aisne, où il faut parfois quarante-cinq minutes pour accéder à la piscine la plus proche, un camion-piscine itinérant fait le tour des communes rurales pour y proposer aux élèves de maternelle des séances d’aisance aquatique, afin de les familiariser avec l’eau et les sensibiliser aux risques de noyade.
Plusieurs rapports parlementaires récents proposent d’accentuer ce type d’offres itinérantes, comme le déploiement de sous-préfets mobiles ou encore la mise en place d’une aide de 30 % pour les investissements des commerces ambulants.
Si les initiatives locales en la matière sont nombreuses et ingénieuses, elles peinent encore à couvrir les besoins des habitants et peuvent souvent se révéler fort coûteuses. Madame la ministre, comment comptez-vous en encourager le développement ?