La disparition des services publics de proximité est l’une des principales causes de découragement d’une partie des maires de territoires ruraux. Leur engagement est en effet principalement motivé par le service à leurs concitoyens et l’amélioration des conditions de vie de ceux-ci.
Mon département des Hautes-Pyrénées est particulièrement affecté par cette rupture. Je voudrais évoquer spécifiquement les trésoreries, qui font l’objet de fermetures régulières.
Ces projets sont dénoncés tant par les élus locaux que par les usagers comme contraires au maintien du service public de proximité. La fermeture d’une trésorerie accroît en effet les déplacements pour la population, ce qui est particulièrement difficile sur des routes de montagnes.
De nombreuses communautés de communes se sont engagées, en concertation avec l’État et le conseil départemental, dans un schéma d’amélioration de l’accessibilité des services au public. Au regard de ces projets et des conventions signées pour leur mise en œuvre, ces fermetures sont en décalage complet. En effet, qu’il s’agisse d’un paiement ou d’une demande de conseils, la présence physique d’un agent est indispensable à l’écoute et à la compréhension mutuelle.
Les élus comme les habitants des territoires ruraux ne peuvent donc pas se contenter d’annexes installées provisoirement. Celles-ci ne peuvent pas compenser la perte de qualité du service.
Madame la ministre, faire des économies en supprimant des services aussi essentiels contribue au sentiment d’abandon des territoires ruraux. Comptez-vous revenir sur ces fermetures ? Comptez-vous enfin fournir les moyens humains et financiers permettant aux élus et usagers de bénéficier d’un réel service public de proximité ?