Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, permettez-moi, pour commencer, de remercier à mon tour nos collègues Évelyne Renaud-Garabedian et Jean-Pierre Bansard, auteurs de la proposition de loi visant à reconnaître et à soutenir les entrepreneurs français à l’étranger, du travail qu’ils ont accompli.
La délégation sénatoriale aux entreprises a elle aussi travaillé sur la question des entrepreneurs français à l’étranger, en particulier notre ancienne collègue Jacky Deromedi, qui, en 2020, soulignait la difficulté d’appréhender correctement, cela a été dit par tous les intervenants, cette catégorie d’entrepreneurs, pourtant essentielle.
C’est indiqué dans le rapport : 2, 5 millions de Français résident à l’étranger, dans 169 pays. C’est un nombre important.
Cette proposition de loi comporte trois articles : l’article 1er définit ce qu’est un entrepreneur français à l’étranger, l’article 2 prévoit le recensement de ces entrepreneurs et l’article 3 la création d’un label « Made by French ».
Il a souvent été dit que ces entrepreneurs contribuaient à la valorisation du savoir-faire français et au rayonnement de notre pays dans le monde. Lorsque nous participons, dans nos territoires respectifs – c’est mon cas, en tant que représentant du département des Ardennes –, aux assemblées générales des chambres consulaires – chambres de commerce et d’industrie, chambres de métiers et de l’artisanat ou des chambres d’agriculture –, nous veillons toujours à rappeler le mérite des entrepreneurs, quelle que soit la taille de leur entreprise.
Nos compatriotes installés aux quatre coins du monde, sur les cinq continents, jouent ainsi un rôle crucial d’ambassadeurs de notre pays.
Serge Babary a bien souligné dans son rapport le rôle fondamental que jouent les représentants des CCI françaises et les conseillers du commerce extérieur de la France. Il a également fourni des chiffres : on estime à 130 000 le nombre d’entreprises créées et détenues par des Français de l’étranger et à 500 000 le nombre de Français salariés par ces entreprises.
Il me semble essentiel de maintenir une collaboration étroite entre l’État et le monde économique, d’autant plus que plusieurs ministères sont concernés, tout en veillant à prendre en compte les contraintes propres aux chefs d’entreprise.
En conclusion, je soutiendrai cette proposition de loi.