Intervention de Hélène Conway-Mouret

Réunion du 30 mai 2023 à 14h30
Reconnaître et soutenir les entrepreneurs français à l'étranger — Article 1er

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, à l’instar de mes prédécesseurs à cette tribune, je salue l’initiative de nos collègues Évelyne Renaud-Garabedian et Jean-Pierre Bansard, ainsi que de notre rapporteur Serge Babary. Cette proposition de loi s’inscrit dans une démarche nécessaire pour apporter une reconnaissance méritée à nos concitoyens entrepreneurs à l’étranger.

Elle donne corps aux travaux de notre ancienne collègue Jacky Deromedi en 2020 sur la résilience des quelque 130 000 entreprises françaises implantées à l’étranger, ainsi qu’aux études des conseillers du commerce extérieur de la France et des chambres de commerce et d’industrie.

Les entrepreneurs français participent au rayonnement de notre pays dans le monde, renforcent les liens sociaux en tant qu’employeurs – ils emploient directement 500 000 Français –, partagent nos savoir-faire, ainsi que la diversité de notre patrimoine. Ils contribuent aux échanges interculturels. Ainsi, 69 % des entreprises du pays entretiennent un partenariat avec une entreprise française à l’étranger.

Ce texte vient donc reconnaître pour la première fois ces entrepreneurs, dont la nature juridique est aujourd’hui difficile à appréhender, faute d’une définition claire. En facilitant leur identification, le vivier de personnes relais de la France à l’étranger sera accru et nourrira le cercle vertueux de nos échanges internationaux, auquel je sais, monsieur le ministre, que vous êtes sensible.

Cette reconnaissance des entrepreneurs français à l’étranger pourrait ainsi permettre de poser les bases d’un accompagnement plus concret de leurs sociétés. Nous tirerions ainsi les leçons de la façon dont la solidarité nationale s’est exercée dans tous les domaines lors de la crise de la covid-19, à l’exception de l’économie à l’étranger, alors même que ces entreprises subissaient les mêmes aléas conjoncturels que nos entreprises françaises, qu’il s’agisse d’établissements culturels ou éducatifs, entre autres. J’avais d’ailleurs déposé un amendement sur ce sujet, visant à insérer un article additionnel dans le texte, mais il n’a pas été retenu.

Ce texte doit être considéré comme la première étape d’une reconnaissance de ce statut. Il permettra de valoriser davantage l’engagement des entrepreneurs qui font vivre l’esprit français à travers le monde et le rôle majeur de leurs activités pour l’attractivité de notre pays, la préservation de l’environnement, la vie sociale et les communautés françaises à l’étranger.

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