Madame la Première ministre, le 11 mai, le tribunal administratif de Grenoble a rendu une décision par laquelle il annule le règlement du service des langues de l’université Grenoble-Alpes pour avoir été écrit en écriture inclusive, utilisant à la fois le point médian et le langage de genre.
Le tribunal explique clairement que ce règlement est illisible, qu’il n’est, en tout état de cause, pas écrit en français et qu’il n’est pas conforme à la Constitution.
Quelques jours plus tard, dans une interview au journal Le Figaro, Mme la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui est tout de même chargée de former nos élites, déclare que l’on peut finalement, au titre des libertés académiques, accepter l’écriture inclusive.
Madame la Première ministre, qui faut-il croire ? Le Président de la République, qui, à Villers-Cotterêts, temple de l’écriture et de la langue française, a affirmé que celle-ci était un véritable trésor qu’il fallait protéger, ou vos ministres, qui expliquent à l’envi que l’on peut finalement accepter l’écriture inclusive, qui détruit la langue française ?