Monsieur le ministre, la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite loi Égalim, promulguée en 2018, prévoit plusieurs mesures très ambitieuses pour améliorer la qualité des repas servis par la restauration collective.
L’article 24, par exemple, fixe un objectif de 50 % de produits durables et de qualité dans l’offre alimentaire proposée par les institutions publiques.
Cette priorité donnée aux produits de nos terroirs, notamment aux produits dont la qualité est reconnue, à l’image de nos appellations d’origine protégée (AOP), de nos indications géographiques protégées (IGP) ou du Label rouge, constitue un signal fort envoyé aux agriculteurs et producteurs.
En effet, cet objectif constitue un levier important pour soutenir la structuration de nos filières agricoles, notamment celle de l’agroécologie, et pour le développement de la production locale.
Trois ans plus tard, en 2021, la loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, dite loi Climat et résilience, a été plus loin : elle a rehaussé cet objectif ambitieux en le fixant à 60 % de produits durables et de qualité pour les produits animaux, au plus tard au 1er janvier 2024. Pourtant, monsieur le ministre, au 1er janvier 2022, le compte n’y est pas.
En effet, selon les chiffres de l’Observatoire national de la restauration collective bio et durable, un tiers des cantines scolaires n’atteignent pas, par exemple, l’objectif intermédiaire de 20 % de produits durables lors de l’année 2021.
Monsieur le ministre, il est de la responsabilité du Gouvernement de tout mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. Ils sont primordiaux pour la santé de nos concitoyens et pour soutenir nos agriculteurs. Qu’est-il fait aujourd’hui afin d’atteindre ces objectifs fixés par la loi Égalim et par la loi Climat et résilience ?