Cet amendement vise à limiter la production de débris spatiaux par l’armée.
L’espace est de plus en plus encombré par ce qu’on appelle les débris spatiaux, objets fabriqués par l’homme et lancés dans l’espace qui, au fil du temps, se désintègrent et forment des débris. Il peut s’agir de restes de satellites, de morceaux de lanceurs ou de fragments issus de la collision entre deux objets plus volumineux.
Le problème est que l’on constate une prolifération exponentielle de ces débris dans l’espace.
Aujourd’hui, quatre pays développent des missiles antisatellites : les États-Unis, la Chine, la Russie et l’Inde. Outre qu’ils sont inutiles, les missiles de ce genre produisent une quantité monstre de mini-débris spatiaux.
Ces débris spatiaux sont source de dangerosité, car ils se déplacent en nuages à des vitesses hypersoniques, ce qui peut causer des dégâts à d’autres satellites et, ainsi, produire de nouveaux débris. C’est le syndrome de Kessler, du nom de l’astrophysicien qui a théorisé ce phénomène : deux débris qui entrent en collision génèrent une profusion de débris, qui, à leur tour, vont engendrer de nouvelles collisions et de nouveaux débris.
La Station spatiale internationale (ISS) doit régulièrement modifier son orbite pour éviter des débris spatiaux. Si elle est touchée, son intégrité structurelle sera sérieusement affectée, ce qui mènera à sa désintégration.
C’est pourquoi, en nous fondant sur l’avis sur l’éthique de la défense spatiale, remis par le Comité d’éthique de la défense en septembre 2022, nous proposons d’inscrire dans le rapport annexé que « les actions militaires extra-atmosphériques portent le souci de limiter leur impact sur l’environnement spatial, en cherchant notamment à éviter la création de débris spatiaux, particulièrement à longue durée de vie ». Nous nous inscrivons dans un souci de sécurité spatiale.
Nous souhaitons également que la recherche militaire visant notre développement capacitaire dans l’espace étudie les moyens de collecter ces déchets pour améliorer là aussi la sécurité spatiale.