Intervention de Sébastien Lecornu

Réunion du 26 juillet 2023 à 21h30
Programmation militaire pour les années 2024 à 2030 — Rapport annexé précédemment réservé suite

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

J’ai déjà expliqué cela trois fois devant la commission, mais je peux le faire une quatrième et prendre toute la nuit s’il le faut. C’est très important, car c’est le cœur même de la transformation de nos armées.

Plutôt que d’adopter une approche de cohérence organique, nous avons choisi, avec le chef d’état-major des armées, la cohérence opérationnelle. Nous nous sommes donc interrogés sur la nature de nos besoins en cas de déploiement de deux brigades, d’une division, d’un corps d’armée, et c’est à partir des réponses à ces questions que nous avons défini les commandes à passer.

C’est la réponse à votre première interpellation portant sur les raisons de ces décalages en dépit de ressources supplémentaires.

Je précise quand même que ces décalages sont de l’ordre d’une ou deux années, ce qui nous permettra par ailleurs de disposer des infrastructures nécessaires. Vous connaissez bien l’armée de terre, monsieur Perrin : acheter des Griffon, c’est bien, mais construire les parkings et les hangars pour les stocker dans de bonnes conditions et disposer des instruments numériques qui doivent y être installés, c’est mieux. C’est aussi cela la cohérence !

Les chefs d’état-major ont passé de nombreuses heures en audition et il me semble que la copie est tout à fait claire.

Ensuite, il n’est pas question avec cet amendement du montant de l’enveloppe – 400 milliards, 413 milliards, etc. –, des ressources extrabudgétaires ou même des marges frictionnelles.

Les tableaux capacitaires – le nombre d’avions, de Rafale, de bateaux, le MCO, etc. – du rapport annexé tel qu’il vous a été présenté représentent une enveloppe de 413 milliards d’euros. Il me semble que c’est simple à comprendre, mais s’il faut redonner tous les détails, nous le ferons.

Dès lors qu’un amendement vise à ajouter des véhicules dans le programme Scorpion, des A400M et des patrouilleurs, il est inévitable que cela augmente la facture.

Il ne s’agit pas de savoir si l’on dispose des 7 milliards d’euros dont vous parlez. Si nous comptons à ma manière, en tenant compte des marges frictionnelles, vous êtes à 423 milliards d’euros. §Sans intégrer les marges frictionnelles, vous êtes à 416 milliards d’euros, ce qui n’est toujours pas 413 milliards.

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