Intervention de Elisabeth Borne

Réunion du 5 juillet 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Mort de nahel et violences urbaines ii

Elisabeth Borne, Première ministre :

Bien entendu, au-delà des réponses d'urgence, nous devons nous pencher sur les causes profondes de cette crise.

Sans procrastiner, il nous faudra prendre la mesure de la complexité de la réalité : un tiers des communes qui ont connu des violences n'ont pas de quartier prioritaire de la politique de la ville et la moitié des villes avec des grands ensembles où sont menées des opérations lourdes de rénovation urbaine n'ont pas connu de violences.

La quasi-totalité des près de six millions d'habitants des quartiers, qui sont les premières victimes de ces violences, expriment leur incompréhension et leur colère. J'ai pu le mesurer moi-même à Garges-lès-Gonesse, à Évry ou à Bezons. Ils aspirent à la sécurité, à des services publics de qualité, à être des acteurs de la République sans distinction d'origine, comme le garantit l'article 1er de notre Constitution.

Monsieur le président Retailleau, ensemble, nous devrons nous interroger sur le respect de l'autorité, sur l'exercice de l'autorité parentale, sur l'influence des réseaux sociaux, sur la désinhibition face à la violence, ou encore sur l'efficacité de nos politiques publiques.

Nous mènerons ces réflexions sans a priori, sans excès ni caricature, sans tabou ni bouc émissaire. Nous le ferons avec tous les élus qui veulent agir et partagent les valeurs de la République. C'est ensemble que nous trouverons des solutions ! §

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