Intervention de François Braun

Réunion du 5 juillet 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Urgences médicales cet été

François Braun :

Les fermetures ne concernent pas les services d’urgence – il s’agit simplement d’accès régulés – que vous évoquez et ne sont pas le fait d’une décision économique : elles s’expliquent par le manque de professionnels de santé.

La solution viendra en redonnant plus de temps à ces professionnels, ce que nous avons commencé à faire, et en en formant plus, ce que nous faisons également.

Madame la sénatrice, vous le savez, les urgences sont une priorité majeure, encore renforcée cet été. Vous avez évoqué un certain nombre de solutions qui ont été mises en place, mais elles l’ont déjà été l’été dernier et elles fonctionnent.

Ainsi, l’été dernier, nous avons diminué de 5 % la fréquentation de nos services d’urgence, ce qui n’avait pas été le cas depuis plus de vingt ans.

Ces solutions s’articulent autour de trois axes.

Le premier axe concerne l’information du citoyen sur le bon usage du système de santé, en particulier le bon usage des urgences. Si son médecin n’est pas disponible, oui, avant de se déplacer, il faut qu’il appelle le 15. C’est ainsi que l’on trouvera la meilleure solution, adaptée en fonction du territoire où il se trouve.

Dans ce cadre-là, nous renforçons la régulation médicale. Nous accélérons le déploiement de ce service d’accès aux soins qui intègre des médecins généralistes à la régulation. Nous renforçons leur rémunération. Grâce aux mesures votées par le Parlement, nous avons transformé les assistants de régulation médicale en professionnels de santé, ce qui a permis de valoriser leur exercice.

Il faut également des effecteurs sur le terrain.

C’est le cas en ville, avec une augmentation de 15 euros pour les actes qui sont réalisés à la demande de cette régulation.

C’est également le cas pour ce qui concerne les transports sanitaires, ce que vous avez mentionné, madame la sénatrice : on facilite le transport vers les médecins généralistes.

Le deuxième axe, c’est le renforcement des communautés professionnelles territoriales de santé. À l’hôpital, nous avons pris en compte la pénibilité en doublant l’indemnité de nuit pour le personnel paramédical et en la multipliant par 1, 5 pour les médecins.

Le troisième axe, c’est le développement d’une logique territoriale, non seulement pour les gardes, en associant public et privé, mais également pour la gestion des lits. Celle-ci se fait désormais à l’échelle du territoire et non plus seulement à celle d’un établissement.

Oui, les solutions sont mises en place. Certaines fonctionnent déjà, on le sait, les autres commencent à montrer leur efficacité.

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