Mes chers collègues, c’est en construisant un pacte clair, précis, renforcé et favorisant l’intégration que nous recueillerons l’adhésion de nos concitoyens.
Vous dénoncez la logique gouvernementale visant à « faire travailler tout le monde ».
Oui, ma chère collègue, nous assumons tout à fait de placer le travail au cœur de notre modèle social.
Ce projet de loi que nous examinons cet après-midi permettra d’inclure pleinement les plus éloignés de l’emploi au marché du travail pour que le chômage ne soit plus une fatalité.
En effet, 18 % des allocataires du RSA ne sont pas orientés vers un organisme d’accompagnement et 16 % bénéficient encore de ce dispositif plus de dix ans après leur première inscription.
Nous ne pouvons pas disposer de ces chiffres et ne pas agir.
Contrairement à la politique que vous défendez, nous ne pensons pas que le maintien au RSA soit une solution pérenne pour nos concitoyens.
La société n’est pas quitte lorsqu’elle verse 600 euros à des allocataires.
Nous croyons que le travail conduit à l’indépendance et à la sortie de l’exclusion sociale.
Ce texte vise également à mettre en place un meilleur accompagnement pour les travailleurs en situation de handicap dont l’orientation professionnelle, l’accès aux droits et les conditions de travail seront améliorés.
Loin d’être un texte de recentralisation, comme certains membres de cet hémicycle le soutiennent, il vise également, au travers de son article 10, à confier à la commune la qualité d’autorité organisatrice de l’accueil du jeune enfant et à préciser les modalités de son transfert à l’échelon intercommunal.
Ainsi, pour toutes ces raisons, et parce que nous souhaitons lutter contre les inégalités de naissance et de destin, notre groupe votera contre cette motion tendant à opposer la question préalable et souhaite que nous débattions de ce texte au sein de cet hémicycle.