Le plein emploi peut susciter de l’espoir. J’aurais souhaité que ce texte s’adapte à la réalité de nos différents territoires d’outre-mer, où le taux de chômage est bien supérieur à celui de l’Hexagone.
Mais il ne répond pas aux besoins des personnes qui, dans nos territoires, sont confrontées aux difficultés de la vie quotidienne, qui connaissent la précarité et qui vivent dans des conditions difficiles.
Il manque une ambition réelle pour ces territoires et une organisation qui favorise l’inclusion et l’accès à l’emploi. Pourtant nous le voulons tous et nous sommes favorables au plein emploi.
Certes, il fait bon vivre dans nos territoires, mais les difficultés y sont grandes. Dans certains archipels, comme en Guadeloupe, les déplacements sont compliqués. En Guyane, ils se font en pirogue, dans des conditions parfois difficiles, notamment en cas d’intempéries. Les problèmes de transport adapté aux personnes en situation de handicap, de logement ou de garde d’enfant sont légion dans nos territoires.
Ce texte sur le plein emploi, tel que le Gouvernement l’a voulu, ne répond pas aux besoins des outre-mer. Il faut l’adapter, en travaillant davantage avec les collectivités. Nous avons besoin de mesures de différenciation.
Monsieur le ministre, les éléments de langage que vous utilisez témoignent sans doute d’une ambition pour le territoire national, mais ils ne s’adaptent pas à la réalité des outre-mer. Il est temps de prendre en compte les réels besoins de nos territoires, en concertation avec les élus. Ne cherchez pas à faire un package qui ne s’adaptera jamais à la réalité de nos territoires et à la situation des personnes qui y vivent, car ce sont ces personnes qu’il est urgent de prendre en compte.