L’alinéa 7 prévoit l’inscription automatique sur la liste des demandeurs d’emploi auprès de l’opérateur France Travail de toutes les personnes ayant recours à une mission locale, sans considération des spécificités de l’accompagnement proposé aux jeunes par ces missions et des raisons pour lesquelles ces jeunes préfèrent cette structure à Pôle emploi.
Depuis quarante ans, les missions locales accompagnent les jeunes dans leur retour à l’autonomie ; elles sont reconnues sur les territoires pour cela et les jeunes poussent leur porte en confiance.
L’inscription automatique auprès de France Travail n’a pas de sens ; les jeunes qui s’adressent aux missions locales ne sont pas tous dans une démarche de recherche d’emploi et l’accompagnement dont ils ont besoin ne saurait se réduire au seul modèle que France Travail cherchera à promouvoir.
Cette orientation vers l’emploi à tout prix, défendue par le Gouvernement, et la focalisation de sa politique sur les emplois vacants ne sont pas compatibles avec l’accompagnement social et professionnel bienveillant vers l’autonomie et l’emploi promu par les missions locales.
Selon ces dernières, ce projet de loi risque d’induire un effet de retrait des jeunes et d’accroître le phénomène des « invisibles », particulièrement marqué chez les jeunes, ceux-là mêmes que la politique de « l’aller vers » a tant de mal à toucher et auxquels elle peine à donner confiance en l’institution.
Pour toutes ces raisons, cet amendement vise à supprimer l’inscription automatique des jeunes des missions locales auprès de France Travail.