L'amendement du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain va dans le même sens que celui que vient de défendre ma collègue Laurence Cohen.
Il vise toutefois à ce que l'on ne recoure pas à des organismes privés « à but lucratif », parce que le recul du service public au profit d'organismes privés à but lucratif est en marche dans de très nombreux secteurs des politiques publiques.
On le constate dans le secteur de la petite enfance – tout le monde connaît les crèches people&baby –, dans celui du grand âge – je renvoie aux scandales Orpea et Korian – et même dans le domaine de la santé, en particulier avec le groupe Ramsay qui, non content d'acheter des cliniques privées, rachète désormais des services de soins primaires et remplace des médecins généralistes pour œuvrer auprès de ceux qu'il désigne, bien évidemment, comme des « clients » plutôt que comme des « patients ».
L'ouverture du privé lucratif et l'imposition de ce phénomène néolibéral dans les secteurs de la petite enfance et du grand âge, avec une volonté sous-jacente de minimisation des coûts à tout prix, ont conduit à des situations d'une extrême gravité. Je ne reviens pas sur le scandale Orpea ou sur le tout récent rapport de l'inspection générale des affaires sociales (Igas) relatif à la petite enfance.
La privatisation du secteur public ne fonctionne pas.
Le service public de l'emploi accompagne des femmes et des hommes en recherche d'emploi. Il a vocation à rester un service public et à ne pas s'inscrire dans des logiques comptables.
Tel est l'objet de cet amendement.