Intervention de Jean-Claude Requier

Réunion du 12 juillet 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Suites de la réforme des retraites

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

Les prévisions sont toujours un exercice difficile, « surtout lorsqu’elles concernent l’avenir », affirmait Pierre Dac. Celles du COR ne dérogent pas à la règle.

Au mois de juin 2017, le COR assure que la France peut envisager l’avenir de son régime de retraite « avec une sérénité raisonnable ». Cinq mois plus tard, il change d’avis et prévoit une explosion des déficits.

En 2023, après une première tentative avortée, le Président de la République et le Gouvernement, prévoyant un déficit de 13 milliards d’euros en 2030, programment une nouvelle réforme des retraites avec un départ repoussé progressivement de 62 à 64 ans.

Que dit le COR ?

Son président affirme que les dépenses de retraite ne dérapent pas, sont relativement maîtrisées et globalement stabilisées, même à long terme, pouvant laisser penser qu’il n’y aurait pas de problème de financement et peut-être pas besoin de réforme.

La réforme sera finalement votée au Sénat et, au forceps, à l’Assemblée nationale, avec le 49.3, et elle suscitera manifestations, colère et violence.

Le 22 juin dernier, changement d’analyse : le dernier rapport du COR assure que la réforme ne ramènera pas l’équilibre financier en 2030 et prévoit au contraire un retour durable des déficits dès l’an prochain.

Madame la Première ministre, que pensez-vous de ces diagnostics apparemment contradictoires du COR, sachant que, en matière de politique publique, l’efficacité des décisions dépend justement de la véracité du diagnostic ?

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