Monsieur le sénateur Cuypers, les moyens nationaux sont déployés ou prépositionnés dans les secteurs où ils sont le plus utiles, à savoir les milieux où la présence d’un hélicoptère apporte une réelle plus-value, soit par des gains de délai d’intervention, soit en raison de l’inaccessibilité des lieux d’intervention par des moyens routiers ou terrestres.
Les milieux montagneux et côtiers sont donc privilégiés. Les variations saisonnières de population dans les secteurs touristiques ont également influé sur les implantations. Nous sommes toutefois conscients de la nécessité de faire évoluer notre dispositif en permanence pour mieux l’adapter aux risques et sans doute mieux le coordonner avec les autres moyens aériens dont nous disposons, de la gendarmerie ou du service d’aide médicale urgente (Samu).
La Première ministre a demandé au député Pierre Morel-À-L’Huissier de lui rendre un rapport d’ici à la fin de décembre 2023 sur les conditions d’engagement et d’intervention des moyens héliportés. Nous nous appuierons sur ce rapport pour faire évoluer ces implantations de la manière la plus pertinente et la plus consensuelle possible.
S’agissant plus précisément de l’hélicoptère qui avait été placé sur la base de Melun dans le cadre d’une expérimentation, le choix a été fait de le retirer compte tenu des contraintes de disponibilité auxquelles est soumise l’ensemble de la flotte nationale, pour le placer momentanément à un autre endroit.
Les moyens supplémentaires que vous avez adoptés dans la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur (Lopmi) vont toutefois nous permettre d’augmenter la disponibilité de ces engins, puisque nous allons renouveler intégralement la flotte. Dès que nous aurons retrouvé notre capacité, sans doute au début de l’année prochaine, un hélicoptère sera réaffecté à la base de Melun, l’expérimentation comme vous l’avez dit, monsieur le sénateur, ayant été concluante.