Quand j'ai commencé mes études, la maladie d'Alzheimer était considérée comme une démence précoce. Puis, cette qualification a été étendue à toutes les démences séniles. Cette dernière notion n'existe plus : plusieurs types de démence sont aujourd'hui diagnostiqués, notamment la démence vasculaire. Par ailleurs, la cause des dépôts d'amyloïdes n'est pas encore identifiée, sachant que la quantité des dépôts n'indique pas le niveau de démence du patient. Quelques pistes sont envisagées : certains métaux toxiques comme l'aluminium pourraient ainsi être à l'origine de la maladie d'Alzheimer.
J'ai produit un rapport sur la médecine environnementale. L'environnement joue certainement un rôle dans le développement de ces maladies. Néanmoins, dans le cas de la maladie de Parkinson, ce rôle n'est pas connu. La connaissance des causes de la sclérose en plaques, par exemple, n'a pas évolué depuis que j'ai passé mon internat en 1981. Même si cette maladie se situe en marge des maladies neurodégénératives, puisqu'il s'agit d'une maladie inflammatoire, la dégénérescence des gaines de myéline la fait tout de même entrer dans cette catégorie. Le traitement de la sclérose en plaques a beaucoup avancé, notamment sur les poussées inflammatoires. Néanmoins, nous ne savons pas comment enrayer son évolution : la dégénérescence perdure.