Il y a vraiment eu un progrès dans le domaine de la chimie analytique : au-delà du fait que l'on dispose maintenant de l'analyse non ciblée, la différence pour les métabolites du chlorothalonil réside dans la capacité du laboratoire de recherche à aborder les produits dits persistants mobiles, très hydrophiles et solubles dans l'eau, à la manière des PFAS. Du fait de ces caractéristiques, lorsque l'on effectue des extractions pour doser les pesticides, on perd ces métabolites et on ne les voit pas. Ainsi, dans les screenings visant les formes actives initiales ou d'autres molécules, ces composés étaient perdus. Il a fallu que le laboratoire développe une méthodologie très spécifique pour les substances hydrophiles polaires et persistantes pour les mettre en évidence. Pendant de nombreuses années, nous sommes ainsi passés à côté de ces substances, non par défaut, mais parce que la multitude chimique est tellement importante que tout ne peut pas être traité. Même actuellement, la préparation de l'échantillon conditionne le résultat qui va être obtenu. En outre, les étalons ne sont disponibles que depuis quelques années seulement.