On ne dispose pas d'une connaissance exhaustive des métabolites qui peuvent se former à partir de chaque pesticide. Normalement, à quelques exceptions près, une grande partie de ces informations existent et figurent dans les dossiers d'homologation, lesquels ne sont pas forcément totalement publics, surtout lorsqu'ils concernent de nouveaux pesticides. L'industrie qui commercialise le produit a l'obligation de tout étudier. Toutes ces données existent donc quelque part, mais il n'est pas facile d'y accéder de façon rapide et conjoncturelle.
Il est également possible d'effectuer de la modélisation moléculaire. Ces procédés se développent actuellement. Le laboratoire suisse dont il était question précédemment a par exemple beaucoup travaillé sur ces techniques. Grâce à des logiciels, il est possible de postuler des molécules. La difficulté tient alors au fait que l'on ne dispose pas d'étalon. Le procédé ne peut pas être appliqué à grande échelle, mais permet néanmoins de progresser.
Certaines équipes spécialisées étudient par ailleurs le devenir des pesticides et d'autres molécules en photodégradation, photo-oxydation, dégradation microbienne ou oxydative globale. Ces travaux ne peuvent toutefois s'effectuer que molécule par molécule. Nous disposons donc de plus en plus de données, mais les études menées sont encore loin d'avoir concerné l'ensemble des pesticides.