Intervention de Gérard Larcher

Réunion du 2 octobre 2023 à 15h00
Allocution de m. le président du sénat

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher, président :

… pour les réseaux sociaux et les médias. Méfions-nous des lois de pulsion, à l’origine d’une inflation législative qu’il nous faut combattre.

Quant à notre mission de contrôle, elle est essentielle au contre-pouvoir que nous incarnons. Nous avons été fidèles à L ’ Esprit des lois : il faut que « le pouvoir arrête le pouvoir », comme l’écrivait Montesquieu, et « la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration » – c’est l’article XV de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

C’est ce que nous avons fait au cours de ces trois années, et c’est ce que nous ferons.

Enfin, nous portons la voix des territoires.

Nous sommes convaincus que la gouvernance verticale, la suradministration et l’hyperconcentration du pouvoir sont en partie à l’origine des maux dont souffre notre pays.

Nous devons replacer les maires au cœur de la décision, gérer en proximité et imposer un nouveau souffle de décentralisation. Mais à une décentralisation forte, il faut un État territorial fort.

Nos collectivités ont besoin de plus de libertés. C’est vrai pour les communes, pour les départements et pour les régions. Il nous faudra trouver un juste équilibre entre l’exigence de différenciation et le principe d’unité de la République.

Le 6 juillet dernier, quinze propositions pour rendre aux élus leur « pouvoir d’agir » ont été publiées et adressées au Président de la République et à la Première ministre. Elles concernent la simplification, l’autonomie fiscale et financière, le statut de l’élu, la relation entre les services de l’État et les maires, le logement et bien d’autres sujets encore.

Il s’agit d’une main que le Sénat tend loyalement et concrètement à l’exécutif. Je souhaite que celui-ci la saisisse !

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