Doyen de la faculté des sciences de Bordeaux, il fut l’un des proches parmi les proches de Jacques Chaban-Delmas. Premier ministre en 1969, ce dernier le choisit comme suppléant. Jacques Valade devint alors député de la Gironde en 1970, adjoint au maire de Bordeaux en 1971, puis premier adjoint en 1977.
En 1973, il fait son entrée au conseil général de la Gironde, dont il est élu président.
Jacques Valade prendra activement part à la campagne de Jacques Chaban-Delmas pour l’élection présidentielle de 1974, campagne qui le marqua profondément.
Il devient sénateur le 28 septembre 1980. Il rejoint alors le groupe du Rassemblement pour la République (RPR) au Sénat et intègre la commission des affaires économiques et du plan. Il est alors désigné par son groupe pour le suivi de l’aménagement du territoire. Il est ainsi au cœur des grandes lois de décentralisation portées par Gaston Defferre en 1982. Il rappelle alors combien la Haute Assemblée porte la voix des collectivités territoriales.
Il aura l’occasion de mettre à profit ses compétences universitaires et scientifiques en 1987 lorsque Jacques Chirac lui demande de succéder à Alain Devaquet en tant que ministre délégué, chargé de la recherche et de l’enseignement supérieur auprès de René Monory. En 1992, dans le cadre de la commission des finances du Sénat, il s’investit notamment dans le domaine spatial.
Jacques Valade sera vice-président du Sénat de 1995 à 2001 et présidera nombre de séances dans cet hémicycle. Il s’impliquera alors dans la création de Public Sénat.
En 2001, il devient président de la commission des affaires culturelles. Il sera rapporteur du projet de loi encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, sujet qui demeure d’actualité.
Nous garderons de Jacques Valade le souvenir d’un parlementaire très impliqué dans ses missions de législation et de contrôle, d’un élu profondément attaché à la ville de Bordeaux et à la Gironde, mais aussi d’un scientifique exigeant, doté d’une culture très étendue et d’une vive curiosité intellectuelle.
Au nom du Sénat, je veux présenter nos condoléances les plus attristées à son épouse Tita, que beaucoup d’entre nous ont connue, à sa famille, à ses proches et à ses compagnons de l’Amicale gaulliste du Sénat, au sein de laquelle il était très engagé.
Mes chers collègues, c’est aussi avec émotion que nous avons appris hier le décès de Jean-Pierre Elkabbach. Pendant plus de cinquante ans, il fut une grande voix des médias et du journalisme. Il aura marqué l’histoire de la radio et de la télévision par son grand professionnalisme, son sens politique, mais aussi son sens de la formule.
Jean-Pierre Elkabbach a rythmé la vie politique française par ses interviews, qui furent souvent des moments exceptionnels et redoutés. J’en sais quelque chose, pour lui avoir accordé ma première interview en tant que ministre délégué aux relations du travail. Quand je la revois, je me dis que j’avais alors encore du chemin à faire…