Madame la ministre, quand on sait qu'une plainte pour agression déposée voilà six ans n'a toujours eu aucun retour de la justice – je ne parle même pas de classement sans suite –, on se dit que, oui, on peut renforcer la protection fonctionnelle.
La première des choses serait d'accélérer l'efficacité.
Cependant, madame la ministre, vous connaissez ma ténacité. Je serai donc peut-être un peu plus claire que je ne l'ai été précédemment. J'ai bien entendu l'intervention de mon collègue du groupe RDPI lors de la discussion générale.
Vous-même nous apprenez que de grandes annonces seront faites lors le prochain congrès de l'Association des maires de France, lequel aura lieu dans six semaines. Excusez-moi, mais il me paraît malvenu de chercher à créer du suspense ! On se croirait à la fin du quatrième épisode de la première saison d'une série télévisée… Le sujet est sérieux, réel !
Si vous me le permettez, lors de votre audition devant la commission des lois, au mois de juin dernier, vous n'avez montré qu'assez peu d'appétence pour avancer vers un véritable statut de l'élu. Tant mieux si l'été vous a permis d'évoluer sur ce sujet ! C'est très bien.
Mais, je le dis très sincèrement et sans aucune prétention de la part du Sénat, alors que nous sommes maintenant à six semaines du congrès de l'Association des maires de France, donc d'annonces spectaculaires, il me semble tout de même qu'il serait bien que nous échangions, y compris pour confronter ces annonces à la réalité et à la diversité d'opinions qui s'expriment chez les élus, dans nos départements, de manière à être réellement efficaces et à apporter les réponses que les élus locaux attendent.