Nous avons une lecture tout à fait différente de la disposition qui nous est proposée.
J'entends bien qu'il faut faire en sorte – et c'est ce que nous faisons – que l'ensemble des débordements contre les élus puissent être sanctionnés, afin que ceux-ci ne servent pas de « sas de décompression » à des concitoyens agressifs.
Pour autant, cet article va beaucoup trop loin en donnant davantage de droits aux candidats qu'aux élus. De ce fait, certains candidats pourraient chercher systématiquement à faire preuve d'outrance.
Je ne suis pas certain que le mécanisme de défense prévu serve à quoi que ce soit, sachant que les candidats sont d'ores et déjà protégés. Je ne crois pas qu'il y ait en France une menace réelle pesant sur l'ensemble des campagnes électorales.
Si des efforts devaient être consentis et des gages donnés en matière de campagne électorale, ils devraient plutôt concerner le financement de la vie publique. Les mesures prévues nous semblent, à la fois, disproportionnées et de nature à encourager les débordements volontaires de certains candidats.