Pour Israël et les démocraties, à n’en pas douter, il y aura un avant et un après le 7 octobre 2023, comme il y eut un avant et un après le 11 septembre 2001, ainsi qu’un avant et un après cette terrible année 2015 dans notre pays, la France.
Rappelons-nous : pour nous, Français, le massacre du Bataclan trouve un écho singulier dans le massacre de jeunes Israéliens que la musique avait réunis.
Rappelons-nous : les rues de Paris parcourues par les terroristes s’apparentent étrangement aux rues et aux routes des villes et de certains kibboutz aujourd’hui plongés dans un deuil profond.
Rappelons-nous : partout des assassinats, des otages et l’odieux chantage qui pèse sur leur vie. Toutefois, en Israël, c’est toute une armée terroriste qui a déferlé, puissante, organisée et soutenue par des pays étrangers, donnant à cette attaque une ampleur inédite.
Les massacres commis dans les kibboutz de Be’eri et de Kfar Aza ont un nom : des crimes contre l’humanité.
Rappelons-nous : en 2015, l’État d’Israël était au premier rang des soutiens apportés à la France. Le président de la Knesset m’avait alors écrit cette lettre : « La France blessée fait saigner le cœur d’Israël. »
Puisse la France aujourd’hui être la plus fervente aux côtés des Israéliens.
En cet instant, il convient de penser aux victimes israéliennes comme à celles d’autres nationalités, notamment à nos compatriotes, à leurs familles, à leurs proches, à ceux qui, aujourd’hui encore, sont portés disparus ou qui, enlevés, ont été violentés et pris en otage.
Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de tous les otages. Ceux qui les détiennent seront tenus responsables de leur vie.
J’ai exprimé en votre nom à tous – oui, à tous, mes chers collègues – la solidarité du Sénat, en écrivant au président de l’État d’Israël, M. Herzog, et au président de la Knesset, notre collègue, M. Ohana.
Néanmoins, je souhaiterais que, d’un seul mouvement, nous puissions ensemble manifester notre détermination à nous tenir auprès du peuple d’Israël, peuple meurtri, traumatisé, affaibli peut-être, mais valeureux, portant haut des valeurs qui sont les nôtres, celles de la démocratie parlementaire et de la liberté – en un mot, un peuple inébranlable.
Je vous invite à observer une minute de silence.