Intervention de Elisabeth Borne

Réunion du 11 octobre 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation en israël i

Elisabeth Borne :

Tout d’abord, je veux à mon tour saluer la mémoire de Mme la sénatrice Victoire Jasmin, disparue la semaine dernière.

Ses combats et ses engagements en faisaient une figure forte et respectée de notre vie politique, en Guadeloupe comme au Sénat. Au nom du Gouvernement, je tenais à lui rendre hommage.

Vous l’avez dit, monsieur le président Kanner, samedi dernier, l’horreur du terrorisme a frappé Israël. Depuis samedi, chaque jour, de nouvelles monstruosités commises par les terroristes du Hamas et du Djihad islamique sont découvertes. Aux tirs de roquettes, aux enlèvements, y compris de personnes âgées et d’enfants, s’est ajoutée une série de massacres perpétrés lors d’un festival à l’est de Gaza ou dans les kibboutz de Be’eri et de Kfar Aza.

Vous avez rappelé combien ces drames faisaient écho à d’autres qui sont survenus sur le territoire national.

« Horreur » : tel est le seul mot qui convient pour décrire ces attaques terroristes, et notre soutien doit être total.

Au nom du Gouvernement, je veux de nouveau témoigner de toute ma solidarité envers le peuple israélien, envers les victimes, leurs familles et leurs proches.

J’ai une pensée particulière pour les victimes françaises et pour nos compatriotes disparus, dont la situation est extrêmement préoccupante. Parmi eux, nous comptons plusieurs enfants probablement enlevés. Nous sommes en lien constant avec les familles.

J’adresse toutes mes pensées à la communauté française, en Israël, qui vit dans l’angoisse. Le centre de crise du Quai d’Orsay et notre ambassade sont pleinement mobilisés pour les accompagner.

Par ailleurs, nous travaillons activement aux côtés d’Air France pour proposer des solutions de retour à tous nos ressortissants qui le souhaitent. Un vol spécial a d’ores et déjà été confirmé pour demain, et nous travaillons à différentes options, jusqu’à la reprise des vols réguliers.

Nous soutenons Israël dans cette épreuve. Comme le Président de la République, je le dis sans ambiguïté : face au terrorisme, Israël a le droit de se défendre. Face à la barbarie, personne ne peut remettre en cause ce droit.

Je veux aussi dire aux juifs de France choqués par cette attaque et inquiets de ses répercussions sur notre sol national que nous sommes à leurs côtés.

L’antisémitisme n’a pas sa place en France. L’antisémitisme n’a pas sa place dans la République. L’antisémitisme est un délit ; nous ne laisserons rien passer. Le ministre de l’intérieur et des outre-mer a immédiatement adressé des consignes de vigilance aux forces de l’ordre et aux préfets, afin, notamment, de renforcer la protection des lieux les plus sensibles.

Monsieur le président Kanner, la France n’oublie pas son histoire et sa responsabilité pour la paix. Nous devons tout faire pour éviter l’embrasement de la région et permettre la désescalade, la protection des civils et le respect du droit international ; c’est le sens des échanges constants que mènent le Président de la République et la ministre de l’Europe et des affaires étrangères avec leurs homologues depuis les attaques.

Monsieur le président Kanner, dans un tel moment, nous avons collectivement le devoir de faire vivre les valeurs de la République et de défendre la cohésion nationale. Je me réjouis de constater que, dans cette assemblée, cette conviction est partagée par toutes et tous, sans exception.

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