Intervention de Guillaume Gontard

Réunion du 11 octobre 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Attentats en israël

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

Madame la Première ministre, depuis samedi dernier, nos cœurs sont étreints par l’attaque terroriste injustifiable et sans précédent qui a été menée par le Hamas sur le territoire d’Israël.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté la barbarie qui s’est déchaînée contre les populations. En effet, il n’y a pas de mots.

Aux victimes de ces actes abjects, aux otages détenus à Gaza, dont nous demandons la libération, à leurs familles, à leurs proches, au peuple d’Israël, à son ambassadeur et à ses amis à travers le monde, nous témoignons notre profonde émotion et notre solidarité.

Nous déplorons avec la même émotion le nouveau cycle de violences aveugles qui sévit au Proche-Orient et qui a déjà fait plusieurs milliers de victimes, israéliennes et palestiniennes. On n’avait pas connu une telle situation depuis la guerre du Kippour.

Nous craignons l’embrasement de toute la région. Nous en avons la conviction : une nouvelle « guerre contre la terreur » ne renforcera en aucune façon la sécurité d’Israël, à laquelle nous sommes profondément attachés.

Depuis soixante-quinze ans, la violence n’a jamais rien résolu. Il est impératif d’en sortir au plus vite. Voilà pourquoi le blocus de Gaza, dont l’ONU vient de rappeler l’illégalité, doit être levé et l’aide humanitaire préservée. Les Palestiniennes et les Palestiniens ne peuvent plus être déshumanisés comme l’a fait le ministre israélien de la défense.

L’an dernier, je me suis rendu à Gaza, en Cisjordanie et en Israël avec une délégation de notre commission des affaires étrangères. Nous déplorions déjà l’inaction de la France, de l’Union européenne et de la communauté internationale. Nous formulions en outre plusieurs propositions pour bâtir une paix durable entre les peuples – seule solution à même de préserver la sécurité d’Israël.

Or cette paix durable passera nécessairement par le strict respect du droit international et par l’abandon de la colonisation.

Pour participer à la construction d’une solution diplomatique, pour permettre un cessez-le-feu et la paix, la France doit garder comme boussole absolue le respect du droit international. Madame la Première ministre, quelle sera votre politique ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion