Intervention de Maryse Carrère

Réunion du 11 octobre 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation en israël iv

Photo de Maryse CarrèreMaryse Carrère :

Ma question s’adresse à Mme la Première ministre.

Le RDSE souhaite s’associer aux autres groupes politiques du Sénat qui, au fil des interventions, ont exprimé la stupeur et la souffrance ressenties à l’annonce des attaques terroristes du Hamas en Israël.

À notre tour, nous tenons à dire toute notre solidarité et notre tristesse aux familles et aux proches de ces milliers de victimes innocentes, sauvagement assassinées ou prises en otage.

De telles atrocités engagent la conscience de la société tout entière. Elles ne laissent aucune place à la nuance ou à la polémique.

Ces derniers jours, une fois de plus, les bombes ont suivi les obus, des morts ont suivi d’autres morts ; deux peuples souffrent et vont souffrir.

Bien que ces considérations soient prématurées au regard de l’escalade à laquelle nous risquons d’assister aux abords de Gaza, il faudra rapidement interroger les responsabilités de chacun dans un processus de paix à l’arrêt.

Si certains rapprochements ont laissé entrevoir une évolution potentiellement favorable – je pense aux pourparlers entre l’Arabie saoudite et Israël –, force est de constater que le drame d’aujourd’hui oblige à repartir d’une page blanche.

Nous ne saurions en aucun cas fermer les yeux en espérant que le temps et la nécessité fassent le travail à notre place.

Madame la Première ministre, quelles seront, demain, la position et l’action de la France au sein de la communauté internationale pour aider les peuples israélien et palestinien à vivre en paix ? Au-delà de cet événement insoutenable, comment accélérer de concert avec tous les pays concernés par le terrorisme, dont la France, la lutte contre ce mal récurrent ?

Yasmina Khadra écrit dans Les Hirondelles de Kaboul : « Zunaira […] s’est égaré […] le temps d’une hystérie collective, parce que les horreurs quotidiennes s’avèrent plus fortes que l’éveil. […] Son geste est la preuve que tout peut basculer sans crier gare. » Ces mots ne parlent pas d’Israël ou de la Palestine, mais ils évoquent avec force la fragilité de la paix, la puissance de l’horreur et le danger permanent de la folie terroriste.

Aujourd’hui, les élus du RDSE souhaitaient formuler ce simple rappel, en hommage à Yahel, Liame et Noiya, tombées au kibboutz de Be’eri le 7 octobre 2023, ainsi qu’à toutes les victimes de ces attentats.

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